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Différents styles de crawl

Le 3 février 2022

Nous allons aborder les différents styles de crawl à partir d’un travail du coach américain Mike Bottom de l’université du Michigan. Celui-ci a tenté il y a quelques années d’apporter une certaine clarification en identifiant dans une série de vidéos trois styles de crawl différents : Hips driven, Shoulder driven et Body driven.

Le début de la vidéo ci-dessous est un très bel exemple de ces variations, mises en place par un des plus grands nageurs de l'histoire, Ian Thorpe. Réussirez-vous à les identifier?

Le Hips driven

Ce style est visible sur la vidéo de Ian Thorpe de 0:29 à 0:56

Principe

L’idée générale de ce crawl est de glisser sur le côté à chaque mouvement. C’est par essence un crawl « longue distance », plus économique que les suivants.

A chaque fois qu’un bras s’étire vers l’avant, il y a une rotation du corps. Ce roulis est très visible au niveau des épaules mais il est initié par l'action des hanches, d’où le nom hips driven. La coordination des bras est en semi-rattrapé, c’est-à-dire que les bras se rejoignent quasiment vers l’avant à chaque mouvement. Le bras s’étire longuement, la rotation du corps entier favorisant l’allonge. Après le mouvement sous l’eau, le retour du bras est très relâché.

Discussion

Certains entraîneurs, plutôt orientés vers le haut niveau, pensent qu’il est nécessaire d’avoir une forte action des jambes avec ce type de crawl pour moins ralentir pendant le temps de glisse. L’exemple de Sun Yang montre cependant que ce n’est pas indispensable. De plus, cette solution n’est applicable que si le mouvement de jambes est très efficace. Pour la quasi-totalité des nageurs, ce style se mariera donc plutôt avec un battement léger, plus logique dans le cadre d’une nage économique.

Le Shoulder driven

Ce style est visible sur la vidéo, du début à 0:10

Principe

Le but est d’enchaîner beaucoup plus les mouvements. Il n’y a donc plus de temps de glisse devant, les bras restent pratiquement à l’opposé l’un de l’autre (un bras revient vers l’avant lorsque l’autre appuie vers l’arrière). L’extension est aussi légérement moins importante vers l’arrière, à la fin du mouvement sous l’eau.

En raison de cet enchaînement, la rotation des hanches est moindre, voire nulle, mais, il doit tout de même y avoir une rotation des épaules. Il faut donc veiller à engager son épaule en profondeur avant de commencer le mouvement sous l’eau.

Discussion

L’enchaînement des mouvements pose des difficultés techniques qui sont souvent sous-estimées. Alors que le nageur en hips driven a le temps de s’organiser, celui qui est en shoulder driven doit savoir placer presque instantanément son épaule et son bras pour commencer à se propulser. Il est aussi important de conserver un mouvement accéléré sous l’eau et un certain relâchement lors du retour aérien. Or, le mouvement continuel des bras entraîne chez beaucoup de nageurs un rythme monotone et, par conséquent, sur une propulsion assez faible.

Pour ces raisons, ce type de crawl n’est généralement mis à profit que par des nageurs confirmés qui ont déjà validé de bonnes bases techniques (horizontalité, respiration, propulsion correcte au niveau des bras). A l’inverse, lorsqu’il est abordé trop tôt, il peut entraîner une certaine stagnation. Dans le livre Nager un crawl efficace, la coordination correspondante avec les bras en opposition n’est ainsi abordée qu’à l’étape 7.

Le Body driven et les hybridations

Principe

Le body driven est le dernier style de la classification. L'objectif affiché par Mike Bottom était de trouver l’énergie nécessaire pour finir une course.

Comme dans le hips driven, le corps tourne entièrement sur son axe, mais l’idée est aussi ici de profiter de l’énergie du mouvement de bras pour faciliter cette rotation. Pour cela, le retour du bras vers l’avant se fait de façon énergique, avec le bras tendu. Sous l’eau, le bras est également quasiment tendu.

Il y a aussi dans ce crawl l’objectif de gagner quelques centièmes à l’arrivée en touchant le plus vite possible le mur grâce à la vitesse du retour du bras et à la rotation du corps.

Vous pouvez observer le body driven à la fin de cette vidéo qui montre les trois styles.

Discussion

Ce style n’est pas le plus évident à cerner et à appliquer mais le principe d’utiliser l’énergie du retour du bras pour favoriser la rotation des épaules est intéressant. Vous pouvez l'essayer sur de courtes distances, et mémoriser la sensation de roulis que cela entraîne.

Conclusion

D'une façon générale, il faut surtout souligner que les styles hybrides sont nombreux. On en voit un bon exemple dans la vidéo de Ian Thorpe à partir de la 10ème seconde, le nageur est en hips driven d’un côté et en shoulder driven de l’autre. Dans chaque style, l’utilisation plus ou moins importante des jambes va également conduire à des nages très différentes. Toutes les combinaisons sont en fait possibles entre les différentes coordinations de bras et de jambes.

L’intérêt des vidéos de Mike Bottom, plus que de fournir une réelle classification, est d'ailleurs plutôt de donner des points sur lesquels fixer son attention pour être plus efficace. Ce pourrait être notamment la rotation des hanches si vous nagez en semi-rattrapé ou le placement de l’épaule si vous nagez avec les bras en opposition.

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